Prendre ma vie en main--ne veut pas dire nécessairement entreprendre de longues études--ni s'engager dans l'armée pour la patrie, une carrière sérieuse pour l'argent, un métier ennuyant pour les avantages sociaux et la retraite -- ni travailler toute sa vie dans un petit boulot minable -- tout ca peut - ou peut être un obstacle- être une vie emballante. Ce sont des facteurs mais pas LE facteur déterminant. Le TRAVAIl n'est qu'un des 3 points centraux de la vie : il y a aussi l'AMOUR, et le PLAISIR. Il faut maîtriser les 3. S'épanouir. L'argent n'est pas un facteur important dans ces 3 grands thèmes de la vie, mais ce n'est pas un aspect qu'il faut totalement négliger non plus, l'argent peut aider, faciliter, mais peut parfois devenir source d'ennui, tracas, stress, et en venir a prendre trop de place et d'importance dans la vie.
Ma mère me répète souvent : "Va a l'UNIVERSITÉ, choisi une CARRIERE, etc", je devrais lui dire : "et toi occupe-toi de ce qui te regarde". Si aller a l'Université est ce que je veux faire, il est bien certain que c'est ce que je ferais. Mais voila: rester assis devant un prof qui récite des notions sur un ton monocorde et monotone, alors qu'il fait un temps splendide dehors, rester enfermé a l'intérieur tout l'après-midi, non merci. J'ai déj eu un apercu avec le collège, et avant ca pendant toute l'enfance.
Ma mère, et pas seulement elle d"ailleurs, tout le monde a cette habitude fâcheuse : prétendre connaître les autres personnes, comme si elles pouvaient lire dans les pensées. Mais avec les mère c'est encore plus présent, car en tant que mères, elles nous ont élevées, mis au monde, vu grandir, et partage nos gènes. Certes, elles peuvent connaitre un peu de notre personnalité, comportement, etc, tout comme les parents, pères. Peut-être plus de des amis proches ou même amoureux. Mais ca s'arrête la, il y a une différence entre connaitre un peu quelqu'un et : savoir ce que cette personne pense, ce qu'elle veut, comment elle perçoit le monde.
Je me fiche royalement de mener une grande vie avec belle maison, corvette, doctorat de médecine au mur, chien qui jappe, barbecue, femme avec bague de diamant au doigt. Bien sûr, je n'ai rien contre le fait de faire quelque chose de ma vie, bien au contraire. Je veux créeer ma vie, faire des films, de la photo, voyager, rencontrer des gens biens, découvrir de nouvelles choses sans cesse, apprendre du nouveau chaque jour. Et si au milieu de tout cela, il arrive que je devienne reconnu et atteigne une certaine popularité, un succès, de la reconnaissance, de l'argent et des biens matériels, pourquoi pas, grâce a un film ou des photos par exemple, je ne dis pas non, mais ce ne serait pas le but ni mon intention première, c'est seulement ce serait arrivé, sur mon chemin.
-LES GENS PENSENT COMPRENDRE QUELQU'UN, IL N'EN EST RIEN.
-ON CROIT CONNAÎTRE QUELQU'UN, PUIS L'INSTANT D'APRÈS ON RÉALISE QU'ON SE TROMPAIT.
-C'EST AINSI. ET TANT MIEUX.
-ON NE PEUT PRÉTENDRE SAVOIR CE QUE QUELQU'UN D'AUTRE VEUT, COMME SI ON N'ÉTAIT A SA PLACE.
-Laissez-moi vivre ma vie. Si je veux vivre sur la route, payant mes fruits et graines germées avec l'argent de peintures ou photos vendue dans la rue, c'est moi que ca regarde.
-Et qu'on se le tienne pour dit : un yogin restant assis pendant 15 ans face a un mur en ne prononcant pas une seule parole pendant tout ce temps, ou bien que ce soit un éboueur, un jardinnier, peu importe, ces gens peuvent être aussi heureux sinon plus qu'un médecin, dentiste, avocat, etc. En autant qu'on aime ce que l'on fait.
-Vous me direz: oui, mais, comment peut-on aimer ramasser les ordures chaque soir, ou travailler dans un dépanneur toute la journée ? Cela dépend, rien n'oblige a rester dans cette situation définitivement. Il faut bouger, avancer, ne pas rester immobile. Le yogin devant le mur avance -- mentalement donc dans sa vie -- bien plus que le travailleur de bureau qui déteste son emploi et peut-être sa famille aussi. S'il arrive qu'on se retrouve dans une situation qui ne nous plaît pas, je dis : partez, changez. Un petit travail est un travail comme un autre, même si le revenu est moins grand, on peut aimer cela ou non. Les gens avec qui l'on travaille peuvent être fantastiques, ca peut être une réelle source de bonheur que de travailler dans un petit travail qui n'offre aucun réel bénéfices sociaux ou financier. Mais quand ce boulot en devient un et que ca n'offre plus rien qui nous permette de s'ÉPANOUIR, c'est signe qu'il est temps de PASSER A AUTRE CHOSE. Dans ce sens, la simplicité, le minimalisme, les petits boulots sans importances, rendent cela possible (partir quand il est temps ), ou du moins plus facile, que les carrières avec gros salaire, du moins pour la plupart des gens -- ils perdent le courage de partir, et s'enfonce comme dans des sables mouvants pendant des années et des années, puis ils accepte cela comme une fatalité et attendent tranquilement la retraite en vivant dans une illusion d'espoir futur. Bravo a ceux pour qui ce n'est pas un obstacle.
POUR MA PART, EN CE QUI ME CONCERNE, je suis le seul a savoir ce que je veux, ce qui me plait, et c'est tout simplement vivre heureux, en faisant ce qui me plait. Bien sur, il y a toujours ce besoin de s'AFFIRMER aux autres, de s'ACCOMPLIR, ceci en maîtrisant l'art qui est un don différent a chacun, pour le PARTAGER aux autres. On veut une certaine RECONNAISSANCE, on veut être compris --regardez-moi, j'existe ! -- soit. Je devrais peut-être RÉALISER ce désir fou d'être reconnu et accepté et (mal)compris par l'Humanité toute entière le plus tôt possible, pour en être débarrassé. Ensuite, le coeur libre d'avoir ACCOMPLI la tâche qu'il ressentait nécessaire d'accomplir sur cette terre face a la société, il peut partir, l'esprit clair, sans aucune obligation ni attache, plus aucun DÉSIR D'AMBITION. Alors le coeur se libère enfin des attaches créées par la société et la civilisation. Alors on peut partir, heureux. Pas partir vers la mort, a cent ans ! Non, il faut que ce soit le plus tôt possible, alors que le coeur est encore relativement jeune, et partir vers la Vie réelle, les vraies découvertes du monde.
jeudi 18 septembre 2008
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